vendredi 14 décembre 2012

JORDANIE: Sur les pas des Rois-Mages... 2 PETRA

JORDANIE     Sur les pas des Rois-Mages... (2)

 PETRA

Merveille à la fois géologique et architecturale,
 Petra sest, sans nul doute, le site le plus fameux du Proche-Orient.
 A tel point qu'Indiana Jones, Hercule Poirot et Tintin "vécurent" même, en personne,
 dans cet univers magique, de palpitantes aventures...


Qui se douterait qu'au coeur-même de ce massif aride et hostile,
se cache l'unes des plus belles prouesses architecturales de la planète?


Tout le long du Wadi Musa (la "vallée de Moïse")...


...chaque tertre arbore les stigmates d'une antique civilisation troglodytique.



Pour la visite de Petra, si l'on est mauvais marcheur, 
on peut profiter des services de rustiques carrioles...


...ou de fiers étalons.


Le "Tombeau aux Obélisques", aux influences alexandrine et hellénistique,
est l'un des premiers monuments funéraires de la "Nécropole de Gaïa".


Rare est la végétation en ces lieux, et pourtant, parfois, 
un arbuste exubérant s'exhibe au pied de la falaise.


A Bab es-Siq (la "Porte des Gorges"),
une sentinelle symbolique annonce que l'on pénètre dans le "Siq".


S'ouvre alors un défilé naturel de plus en plus étroit (entre 14 et 3 mètres de large)...


...qui serpente sur plus d'un kilomètre.


A chaque détour, l'on craint ou l'on espère l'apparition de mystérieuses âmes en errance...


...dans les traces de pas d'illustres prédécesseurs.


Dés lors, le Siq déploie, à l'envi, ses sublimes beautés...


En Grec ancien, "Petra" signifie "pierre"...



En idiome sémitique, Petra était dénommée "Reqem" ou Raqmu"...


...c'est à dire "La Bariolée"...


...un qualificatif on ne peut plus mérité...



Chaque couleur est due à une variété particulière de sable ou de roche.


Parfois, dédiés aux divinités, des "bétyles" très érodés ornent la falaise.


Tels des fantômes, des vestiges de statues hantent les parois tourmentées.


Peu à peu, le Siq se rétrécit...


...n'offrant plus, parfois, qu'un minuscule passage...


...mais en proposant toujours de nouvelles fantaisies géologiques.


Ici, l'eau, le vent et le temps ont réalisé de véritables prodiges...


... tel ce profil débonnaire de poisson-lune...


... qui, selon l'angle de vue, se change, instantanément, en tête d'éléphant.


Soudain, suintent des flots d'hémoglobine.


Dans le silence du canyon, résonne par intermittence,
l'écho du trot des chevaux et des grincements de leurs carrioles.


Et alors que l'on croit buter sur une impasse...


... le "Trésor" révèle sa présence avec une extrême délicatesse...


...tel un rideau de scène qui s'entrouvre en silence.


Le "Khazneh" ("Trésor du Pharaon"). 
Ce pur joyau architectural a été inscrit, en 1985, au Patrimoine Mondial de l'Humanité...


... avant d'intégrer, en 2007, le club très privé des "Sept Nouvelles Merveilles du Monde"...


L'édifice de 42 mètres de hauteur a été sculpté à même la roche, 
par les Nabatéens, à l'époque de l'Empire Perse, au 6ème siècle avant notre ère. 


Pour satisfaire le touriste, deux soldats d'opérette 
montent une garde aussi solennelle que puérile devant l'inestimable "Trésor".


Le "Khazneh" était, précisément, le nom de l'urne monumentale qui surmonte la façade
et qui fit longtemps fantasmer les Bédouins, convaincus à tort,  qu'elle contenait un trésor sacré.


Alors?... Simple temple funéraire?... Ou luxueuse sépulture royale?... Les avis restent partagés.
Décidément, Petra n'a pas fini de livrer tous ses secrets...


Les Nabatéens étaient des négociants bédouins itinérants qui, tout en empruntant le Siq de Petra,
se livraient au commerce fructueux des épices.


Pour rejoindre la "Ville Basse",
 il faut arpenter le "Siq Extérieur" appelé aussi la "Rue des Façades".


Cette imposante nécropole...


...sculptée sur quatre niveaux...


                                  ...servait de fosse commune pour les indigents de Petra.



Entièrement creusé dans la roche par les Nabatéens, avant-même le début de notre ère...


...le Théâtre de Petra avait une capacité de sept mille spectateurs.




Fantasques et précieuses, les parois de gruyère du Siq Extérieur...


...évoquent de sublimes gourmandises...


...millefeuilles?...


...tiramisu?...


...tranches napolitaines?...


A perte de vue, les tombes royales se côtoient...


...rivalisant de majesté...


...et d'élégance.


Dire, que, des siècles durant, on a estimé que Petra n'avait qu'une existence "légendaire"...


...semblable à celle de l'Atlantide!...


C'est à l'extrémité du "Kardo" (ou "Cardo Maximus"),
que se situait l'essentiel de la Ville Basse, du temps des Romains.


Déjà rudement affectée par un premier séisme en 363, Petra fut entièrement détruite
 par un second, en 551.     Plus jamais, par la suite, elle ne fut habitée...


Aujourd'hui, buvettes et boutiques de souvenirs
 ont annexé les anciennes aires commerçantes de Petra la Romaine.


Vents brûlants et eaux de ruissellement ont façonné, en ces parages,
une galerie d'étranges silhouettes...


...et de grimaçants portraits.


Façonnés puis vaincus par l'érosion, d'énormes blocs ont dévalé des sommets.


Et puis, soudain, sur le sable de feu...


...la démarche mécanique d'un joyau de saphir.


Le rutilant Agama Bleu semble tout droit sorti d'une ère révolue.


Empruntons maintenant le chemin qui mène au "Monastère Ed Deir",
l'autre édifice emblématique de Petra.


Une bonne heure d'efforts sera nécessaire...


...pour gravir les 788 marches inégales et atteindre ainsi le prestigieux monument.


Les plus téméraires confieront leur sort à un âne souvent aussi cabochard qu'imprévisible...


...pour se faufiler, au petit bonheur...


...dans les méandres escarpés du canyon.


La lenteur de la progression...


... et la nécessité de reprendre son souffle...


...permettent la contemplation...


...de superbes marbrures...



... et de branchages torturés...




Progresser toujours plus haut vers le soleil...


... sur des sols aux tons enflammés.


Interminable approche sous la canicule...


Puis, enfin, selon ceux qui descendent, "les ultimes marches"...


...avant l'exquise récompense!...


Avec ses 55 mètres de large et ses 45 mètres de haut,
"Ed Deir" est encore plus imposant que le "Khazneh" d'en bas.


Sculpté au premier siècle de notre ère, il aurait, à l'époque byzantine, été reconverti en église...


...d'où son nom: "Le Monastère".


Son urne faîtière mesure plus de neuf mètres.


Et puis, soudain, l'irréelle apparition d'un cascadeur (clandestin?) à 45 mètres du sol...



...pour un équilibre incongru à vous couper le souffle, au sommet-même de l'urne...


...puis un second aussi impressionnant, à l'aplomb de la façade!...


De quoi faire bondir le vigile de garde!... Alors?... Authentique exploit spontané?...
Ou bien, épisode scénarisé pour épater la galerie?... Encore un nouveau mystère...


Erodées par les siècles...


...les corniches s'empourprent...


... des teintes panachées et changeantes des grès du monastère.


Et maintenant, entreprendre l'éprouvante descente...


...en croisant du regard d'étonnantes fleurs funambules sur les arêtes sèches des parois.


Au fil des siècles, de multiples grottes suspendues au-dessus du vide...


...ont constitué autant d'abris de fortune...


...aussi rudimentaires qu'imprenables.


Plus bas, dans la vallée, certaines cavernes se prêtent à un curieux recyclage...


Il reste encore plus d'une heure de marche soutenue pour quitter le site de Petra.
 Peut-être le moment idéal pour louer une carriole?...


...et repasser devant le Khazneh au couchant, avec une pensée pour Johann ludwig Burckhardt,
le jeune explorateur suisse qui découvrit Petra en 1812...


Fin de l'Album n°2

Pour poursuivre la Découverte de la Jordanie, consulter l'album n°3

"Sur les pas des Rois-Mages..." Le Sud


Tous droits réservés concernant textes et photos
Michel Coulareau 2012.


















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