vendredi 14 décembre 2012

JORDANIE: Sur les pas des Rois-Mages... 1 Le NORD ( Amman, Châteaux du Désert, Jerash, Mer Morte, Madaba, Kerak)

JORDANIE

 Sur les pas des Rois-Mages... 

Réparties en 4 albums,
(1 Le Nord; 2 Petra; 3 Le Sud; 4 Fleurs et Portraits),
voici 300 photos qui relatent une semaine du Printemps 2012
consacrée à la découverte -rapide, hélas- de la Jordanie,
ce tout-petit royaume hachémite, carrefour entre Europe, Afrique et Asie,
qui regorge d'authentiques trésors, vestiges majestueux de son glorieux passé...

1 Le NORD 

(Amman, Les Châteaux du Désert, Jerash, Madaba, Kerak).



Le "Khazneh" de Petra, site emblématique de la Jordanie.

Carte de Jordanie (document Le Routard)



Itinéraire parcouru pour cette découverte de la Jordanie.

AMMAN, la Capitale (2 millions d'habitants).


Amman, l'antique Philadelphie, n'était encore qu'un village bédouin il y a cent ans.


Aujourd'hui devenue Capitale de la Jordanie, la ville s'étend sur 19 collines...


...en grignotant, chaque jour davantage, sur le désert environnant.

AMMAN La Citadelle Jabal al-Qala'A


Ici se situait l'antique Rabbath Ammon, Capitale des Ammonites, au coeur d'un royaume 
soumis à d'incessantes guerres et finalement détruit par Nabuchodonosor en 587 avant JC.


Des vestiges archéologiques s'étalant sur plusieurs siècles cohabitent 
sur ce promontoire historique qui surplombe l'actuelle Capitale.


Du gigantesque Temple d'Hercule (2ème siècle),
il ne subsiste guère, aujourd'hui, que deux imposantes colonnes.


Construit à l'époque omeyade, 
El Qasr, le Palais, composé de neuf résidences, a été détruit par un tremblement de terre.


Grâce à son excellente acoustique, la salle d'audience (restaurée) du Calife permet, 
aujourd'hui encore, d'organiser de multiples concerts.


L'une des perles archéologiques de la Capitale, le Théâtre Romain Al Mudarajar Romani.


Vestige le plus somptueux de l'antique Philadelphie (2ème siècle).


Ne pas être sujet au vertige pour s'installer à l'une des six mille places de cet amphithéâtre!


Echoppe de souvenirs au pied de la Citadelle.

AMMAN  La Mosquée Jama'A al Malik Abdallah.


Son dôme bleu est devenu le symbole graphique de la Capitale.


Cette mosquée -la seule accessible aux non-musulmans- 
peut accueillir 7000 fidèles, plus 3000 autres dans sa cour intérieure.


Aucun pilier ne soutient cette gigantesque coupole de 35 mètres de haut.


Un tableau électronique actualise les horaires des prières en fonction des variations solaires.


Au sol, s'étend un moelleux tapis pour le meilleur confort des fidèles.

Les CHATEAUX du DESERT (à l'Est d'Amman)

Au 8ème siècle, les Califes Omeyades de Damas firent construire,
en plein désert, de petits palis pleins de surprises...

Qsar Al Kharaneh


Une forteresse d'aspect franchement austère, au milieu de nulle part.


Elle faisait office de caravansérail...


...pour une centaine d'hommes, leurs chevaux et leurs chameaux.

Qusayr Amra


Ce petit fortin, construit entre 707 et 715, devait être un véritable joyau.


Ce pavillon de chasse, de détente et de libations
 permettait aux Califes d'y accueillir poètes, artistes et... femmes galantes.


Un puits de 24 mètres de profondeur assurait l'alimentation d'un hammam.


Des fresques raffinées témoignent des activités domestiques...


...et des agapes orgiaques qui ont agrémenté ces lieux licencieux.


Eros consolant un amant délaissé et songeur...


Ce portrait du Calife Walid 1er ne dénote-t-il pas une étrange ressemblance avec le Christ?


Diverses représentations de femmes nues -fait rarissime en pays d'Islam- 
ornent plafonds et tympans.


Qsar al Azraq, le "Château Bleu"



Chacun des battants (de basalte) de la Porte Sud pèse plus de trois tonnes.


Faute de bois, les bâtiments s'arrimaient à des charpentes de pierre aux gracieuses arches brisées.


L'origine du "Château Bleu" remonterait aux Nabatéens (3ème siècle avant JC).
 Par la suite, les Romains auraient consolidé l'édifice.

JERASH (50 km au nord d'Amman)


Second site touristique de Jordanie après Petra, Jerash (l'ex Gerasa romaine),
présente un éventail de superbes vestiges de trois civilisations successives: 
grecque, romaine et byzantine.


Pouvait-on rêver d'un entrée plus solennelle que l'Arc de Triomphe d'Hadrien
en l'honneur de la visite de l'Empereur en l'An 129?


L'Hippodrome pouvait accueillir quinze mille spectateurs pour assister à des courses ce chars,
puis, plus tard, à des combats de gladiateurs.


La "Place Ovale": une ellipse parfaite ceinte d'élégantes colonnes ioniques.


Un pavage de dalles concentriques confère à la "Place Ovale
un aspect à la fois unique et baroque.


Deux cents colonnes corinthiennes ou ioniques bordent sur huit cents mètres,
le "Cardo Maximus", axe vertébral du site de Jerash.


Cette allée majestueuse donne une idée de la magnificence du site il y a dix-huit siècles.


Colonne d'ordre ionique (chapiteau flanqué de deux volutes).


Colonne d'ordre corinthien (chapiteau orné de feuilles d'acanthe).


Les roues des chars ont taillé de profondes ornières sur les dalles disjointes du "Cardo Maximus".


Le "Nymphée": la vasque de calcaire rose de cette fontaine monumentale,
date de l'époque byzantine (2ème siècle).


Chaque pierre,ici, tient du chef d'oeuvre et porte l'empreinte indélébile
d'artistes anonymes et talentueux.


Dans l'embrasure du "Tétrapyle", les colonnades du "Cardo Maximus" mènent à la Porte Nord.


Même s'il était bien plus modeste que son homologue sud, le Théâtre Nord
entièrement restauré aujourd'hui, pouvait accueillir quelques mille six cents spectateurs.


Du "Temple d'Artémis", plus bel édifice de Jérash (2ème siècle),
il ne subsiste plus qu'une volée de superbes colonnes de marbre rose.


Depuis le "Temple d'Artémis",
le panorama permet de dominer Arc de Triomphe d'Hadrien et Place Ovale.


A la moindre anfractuosité, Dame Nature tente de reconquérir ses droits.


Du coeur-même de la pierre, soudain jaillit une gerbe d'épis d'or...


Dans l'attente d'une hypothétique restauration,
 chapiteaux et moulures gisent au sol, en proie aux avoines folles.


Intrépide, une rose trémière s'aventure dans le dédale des bas-reliefs enchevêtrés.




Les gardiens du Temple...


Comme rescapés d'une ère révolue...


... de patibulaires lézards aux tons de pierre hantent, en silence, les fabuleux vestiges.


Le temps n'aurait-il donc aucune prise sur les veilleurs de troupeaux,
figés, au fil des millénaires, dans une même et immuable torpeur?


Les chèvres ont toujours eu pour fâcheuse habitude de caracoler parmi les ruines,
au grand dam des archéologues désabusés.


Avec humilité et abnégation, une nuée d'archéologues s'affaire sur le site gigantesque de Jerash...


...car, même en y consacrant leur vie entière,
ils ne pourront mener le colossal chantier à son terme.


La firme japonaise Tadano exerce son bienveillant mécénat,
tant, ici, à Jerash, qu'aux antipodes, sur l'Ile de Pâques...


...fidèle à sa devise: "Avec nos grues, nous restaurons même l'Histoire".


Pour réaliser ce défi de folie, des siècles seront nécessaires.
Ici, mieux qu'ailleurs, il faut savoir donner du temps au Temps...


Même libérée du joug britannique depuis 1945,
la Jordanie conserve la cornemuse écossaise comme instrument de musique national.


Comme ici, pour un concert pour (peu de) touristes qui permet, néanmoins, 
d'apprécier l'extraordinaire acoustique du "Théâtre Sud".


Hélas, l'instabilité géopolitique du Proche-Orient entraîne la raréfaction du tourisme...


...et, parmi les trois mille places disponibles,
le public -ô combien clairsemé- est donc, désormais, d'origine essentiellement locale.

La ROUTE du ROI (ou des ROIS)

Cet axe, reliant Aqaba (au sud) à Damas (au nord), aurait, entre autres hypothèses,
 été emprunté par les Rois-Mages croulant sous leurs précieuses offrandes. D'où son nom...

Quittons donc Amman par cette "Route des Rois", 
direction plein sud, jusqu'à Aqaba, avec d'inoubliables étapes à Siyagha, Madaba, Kerak et Petra. Et commençons par une baignade rituelle dans la Mer Morte...

La Mer Morte
Altitude: moins 424 mètres!
Plage: 50 degrés à l'ombre (oui, mais quelle ombre?)
On craint la disparition de cette mer fermée de 650 km², aux alentours de l'an 2050.


Ici, un taux de salinité huit fois supérieur à celui des océans
empêche le développement de toute forme de vie.


La densité de l'eau est telle, que même avec la meilleure volonté du monde, 
il est impossible de s'y noyer... Mais on risque fort de s'y brûler yeux et muqueuses.


Cléopâtre soignait, dit-on, ses problèmes de peau avec les boues noires de la mer Morte 
riches en magnésium, calcium, iode, brome et goudron naturel.


Ce qui suscite quelques scènes cocasses pour petits baigneurs goudronnés.


Le Mont Nebo (Siyagha)
Altitude: 840 mètres.


C'est ici que le Prophète Moïse serait mort et enterré.


Le sommet du Mont Nebo offre un panorama sur la Vallée du Jourdain,
et les collines de Judée et de Samarie.


Dans un rayon de cinquante kilomètres, se situent Jéricho, Ramallah, Jérusalem et Bethléem.
A cent kilomètres, le Lac de Tibériade...





De superbes mosaïques ornent le sol de la Chapelle de Théotokos.

Madaba 
15 000 habitants.

Ville chrétienne la plus importante de Jordanie, 
Madaba est, aussi, depuis l'époque byzantine, la capitale de la mosaïque.


Madaba, bourgade grouillante et affairée...


... assure fièrement, dans ses échoppes colorées,
la promotion de ses artisanats traditionnels: mosaïque, céramique, tapisserie et ferblanterie.


L'Eglise Orthodoxe Saint Georges de Madaba 
abrite une mosaïque représentant une carte de Palestine du 6ème siècle.


Y sont répertoriés plus de 150 sites bibliques dans un harmonieux mélange
de précisions géographiques et de symbolisme religieux.


Depuis 1992, une Ecole d'Etat, unique en son genre dans tout le Proche-Orient,
se consacre à l'enseignement de l'art ancestral de la mosaïque.


De talentueux céramistes y réalisent de purs chefs d'oeuvre.


L'art de la mosaïque est l'apanage de la gent féminine qui peut, dès l'enfance,
donner libre expression à ses talents créatifs.


Quoi de plus logique que le portrait urbain du Roi Abdallah soit, 
ici, l'oeuvre d'un maître-mosaïste?


Pour atteindre Kerak, la Route des Rois emprunte le Col du Wadi Mujib...


... qui offre de superbes panoramas.


Une région réputée pour la richesse de ses gisements de fossiles.

KERAK
45 000 habitants

Construite par Payen le Bouteiller (1142), puis par Beaudouin 1er de Jérusalem, 
la forteresse de Kerak fit, en son temps, office de Capitale des Croisés de Transjordanie.


En 1177, le Prince Renaud de Châtillon en fit son repaire 
d'où il initia des expéditions sanguinaires contre les caravanes de passage.


Au fil des siècles, la citadelle résista, tant à ses assaillants, qu'à plusieurs tremblements de terre.


Muettes et figées, de discrètes sentinelles veillent dans la pénombre...


L'intérêt principal de cette forteresse réside dans ses entrailles...


...où l'on découvre un réseau labyrinthique de souterrains, superbement conservés,
dont une salle obscure de quatre-vingts mètres de longueur.


Des murs de sept mètres d'épaisseur garantissaient la solidité et la sécurité de l'édifice.


FIN de l'album N°1


(Poursuivez la découverte de la JORDANIE en consultant l'Album 
"JORDANIE Sur les pas des Rois-Mages... 2 PETRA").

Tous Droits réservés concernant textes et photos.
Michel Coulareau 2012.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire